Le 6 février dernier, l'indice TDCT Crypto Index avait touché le fond à moins de 5000 €, pour un coût d'acquisition de 10 000 € au premier janvier 2018. Dix jours après, il est repassé au dessus de 8000 €, et a en partie recouvré sa valeur initiale. Suite au crash du 16 janvier, l'intérêt pour les cryptos s'est émoussé. Le marché montre cependant sa capacité à se redresser très vite.
Ce blog ayant vocation à multiplier les postes d'observation, la tentation était grande de simuler un portefeuille acheté au plus bas de la sévère correction de ce début d'année. L'idée était de privilégier la simplicité : un investissement de 1000 € ; un portefeuille allégé ; cinq valeurs jugées sûres après deux mois d'étude et d'observation (BTC, ETH, BCH, XMR, LTC) ; qu'on peut gérer facilement avec un unique gestionnaire de portefeuille comme Jaxx, par exemple.
Ce nouvel indice s'appelle To The Moon, la Lune étant l'objectif que se fixent d'atteindre les crypto-traders en terme de profit (le million), quand ils ne visent pas Mars (le milliard). Je ne pousse pas à la spéculation. Je n'ai encore moi-même rien investi dans les cryptos. Le 6 février dernier fut une occasion manquée, il y en aura d'autres.
Ce n'est que le début de l'histoire. Libre à chacun de faire ou non le parallèle avec la bulle Internet des 90's. Je le fais, pour ma part, sur de nombreux points. Chacun a encore le temps d'attendre, de s'initier, de s'éduquer, de s'interroger sur ses motivations, de réfléchir à quoi tout cela nous mène, de se positionner en conscience, et de définir une stratégie d'implication et d'investissement - s'il veut non seulement profiter, mais aussi participer pleinement de la révolution en cours.
Nous utiliserons demain toutes sortes de crypto-monnaies, qui seront adaptés à toutes sortes d'usages particuliers, de même que nous utilisons toutes sortes de services connectés aujourd'hui, qui n'existaient pas il y a vingt ans. Nous le ferons tout naturellement, sans même y penser, avec des moyens de paiement universels. Tous nos objets connectés, nos appareils et nos systèmes feront de même.
Notre enceinte intelligente connectée paiera elle-même notre abonnement à un service de streaming qui rémunère les ayant droit avec sa propre crypto-monnaie, via des contrats auto-certifiés hébergés sur une blockchain. Notre frigo passera commande automatiquement à des centrales d'achat locales et réglera la facture rubis sur l'ongle une fois livré. Le compteur électrique paiera tout seul l'électricité, la voiture son plein d'essence. et nous ne passerons plus à la caisse avant de sortir d'un magasin : un portique RFID et notre montre connectée se chargeront d'effectuer la transaction en fonction des achats détectés.
Dans mon parallèle avec l'arrivée d'Internet, dont je fus un observateur privilégié, je nous situerais en 1995. Microsoft venait à peine de comprendre que le Web allait tout bouleverser. Il n'y avait que quelques dizaines de millions d'internautes, dont j'étais. Les réseaux de télécommunications d'aujourd'hui étaient embryonnaires, le haut débit et la connexion permanente à Internet un mirage. Google n'était pas encore né. Amazon commençait à peine à vendre des livres et des CD sur Internet.
Bitcoin sera t-il le Netscape des cryptos ? Ethereum sera t-il son Yahoo ? C'est un peu tôt pour le dire. La différence avec l'épisode de la bulle Internet, c'est que la plupart des valeurs de ce marché des cryptos ne sont pas rattachées à une compagnie privée (je ne parle pas des jetons émis lors d'ICO). Une autre différence, c'est que ce marché est réellement ouvert à tous.
Pour en revenir à l'indice To The Moon et terminer avec lui, sa valeur a progressé de près de 75 % en 10 jours.
16 février 2018
6 février 2018
En attendant la fin du crash
La forte correction du marché des crypto-monnaies ces dernières semaines (on peut désormais parler de crash) a vu l'indice TDCT Crypto perdre 55 % de sa valeur. Je doute qu'elle soit terminée. L'éclatement de la bulle de fin 2013, qui avait vu le bitcoin franchir pour la première fois les 1200 dollars fin novembre, avait précipité sa valeur de près de 90 % vers la fin février 2014, avant un léger rebond vers les 300 à 400 dollars. La mère de toutes les cryptos a longtemps oscillé ensuite entre 200 et 300 dollars. Jusqu'en janvier 2017, sa volatilité est restée très faible, ainsi que ses volumes d'échange.
Alors que les cryptos faisaient plus que jamais le buzz dans les médias en fin d'année dernière, c'est le silence radio aujourd'hui. Circulez, y a plus rien à voir. Aucun commentaire avisé sur ce qui est quand même le plus gros éclatement de bulle de l'histoire du bitcoin. Oubliés les flons flons de Noël, les millionnaires en bitcoins interviewés à la télé (qui pour le coup ont dû perdre pas mal de sous ces derniers temps, s'ils n'ont pas pris leurs bénéfices à temps). Fini les perspectives mirobolantes, et ce sentiment incroyable que le Père Noël existe encore.
L'enthousiasme béat des "nouveaux arrivants" (comme les appellent les traders avertis, qui les voient surtout comme des "pigeons") a été douché froid. L'avidité spéculative du non initié a été prise en défaut. Les "Faut y aller, c'est maintenant ou jamais" ont mis la sourdine. La prise de conscience d'un risque accru de manipulation des cours ; de nombreuses arnaques et quelques piratages massifs ; des velléités régulatrices de plus en plus manifestes de nombreux Etats ; et l'ombre porté du fisc sur les bénéfices engrangés... tout cela contribue à entretenir un certain climat de défiance.
Le seul moyen de sortir de la confusion actuelle est de revenir à ce qui fonde, à l'origine, le développement des cryptos. Une véritable révolution monétaire est à l'oeuvre. Avec elle, la monnaie devient pur logiciel, du code entièrement programmable. Des milliers de crypto-monnaies voient et verront le jour, qui auront toutes une utilité et des règles propres, et qui pourront s'échanger directement et librement, aussi facilement qu'on peut échanger de l'information aujourd'hui. Même si elles ne sont utilisées qu'en complément des monnaies fiduciaires, ces crypto-monnaies peuvent avoir de nombreux effets vertueux, pour ce qui est de créer de la valeur, la redistribuer ou en relocaliser les flux.
Alors que les cryptos faisaient plus que jamais le buzz dans les médias en fin d'année dernière, c'est le silence radio aujourd'hui. Circulez, y a plus rien à voir. Aucun commentaire avisé sur ce qui est quand même le plus gros éclatement de bulle de l'histoire du bitcoin. Oubliés les flons flons de Noël, les millionnaires en bitcoins interviewés à la télé (qui pour le coup ont dû perdre pas mal de sous ces derniers temps, s'ils n'ont pas pris leurs bénéfices à temps). Fini les perspectives mirobolantes, et ce sentiment incroyable que le Père Noël existe encore.
L'enthousiasme béat des "nouveaux arrivants" (comme les appellent les traders avertis, qui les voient surtout comme des "pigeons") a été douché froid. L'avidité spéculative du non initié a été prise en défaut. Les "Faut y aller, c'est maintenant ou jamais" ont mis la sourdine. La prise de conscience d'un risque accru de manipulation des cours ; de nombreuses arnaques et quelques piratages massifs ; des velléités régulatrices de plus en plus manifestes de nombreux Etats ; et l'ombre porté du fisc sur les bénéfices engrangés... tout cela contribue à entretenir un certain climat de défiance.
Le seul moyen de sortir de la confusion actuelle est de revenir à ce qui fonde, à l'origine, le développement des cryptos. Une véritable révolution monétaire est à l'oeuvre. Avec elle, la monnaie devient pur logiciel, du code entièrement programmable. Des milliers de crypto-monnaies voient et verront le jour, qui auront toutes une utilité et des règles propres, et qui pourront s'échanger directement et librement, aussi facilement qu'on peut échanger de l'information aujourd'hui. Même si elles ne sont utilisées qu'en complément des monnaies fiduciaires, ces crypto-monnaies peuvent avoir de nombreux effets vertueux, pour ce qui est de créer de la valeur, la redistribuer ou en relocaliser les flux.
C'est toute une industrie du logiciel monétaire ou transactionnel que nous voyons naître sous nos yeux. Le Web ajoutait une couche hypertexte à Internet. On sait les développements qui ont suivi. Les cryptos et leurs technologies de blockchain ajoutent une couche transactionnelle au Web. Elle promet de fluidifier complètement une économie qui reposera demain sur des milliards de nano-transactions électroniques par seconde. Les cryptos se relèveront du crash de ces dernières semaines, qui n'est probablement pas terminé, et procède plus du grand ménage que de la mise à mort. Une fois le plancher atteint, le temps sera venu pour les pieds nickelés de prendre des positions de moyen-long terme.
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